Le choix. Le choix d'aller dans un clan malgré son caractère solitaire. Choix que je vais sûrement regretter mais choix, que j'ai pris, moi, Démon. Tout ce bruit permanent dans le camp, je ne supportais pas. C'était un supplice, horrible supplice, mais je restais là. J'observais l'activité des chats. Comment pouvaient-ils accepter de courir à droite à gauche sous le seul ordre d'un chat qui se croit surpuissant parce qu'il a rêvé des chats morts qui lui donnait des pouvoirs. Je trouve ça d'une débilité profonde, mais mon avis importe peu fasse aux autres chats qui y croient dure comme fer. Et je n'avais pas mon mot à dire, étant donné que je ne devais pas être très aimé. Je passais le plus claire de mon temps dans la forêt, sans jamais rendre service aux paires de moustaches, qui eux chassaient pour les autres. Ah je trouvais ça drôle. J'aimais tellement me moquer des autres. C'est sûrement pour ça que j'avais décidé de me poser au beau milieu du camp. J'étais allongé à l'ombre d'un arbre à observé minutieusement les moindres faits et gestes. Les chatons qui jouaient dans le sable, les apprentis qui faisait le concours de celui qui a la meilleure position de chasse, ceux qui se goinfraient près du tas de gibier où les mouches se régalaient tout autant. Il y avait aussi les guerriers assoupis qui ronflé encore en plein après-midi - qui avait sûrement patrouillé toute la nuit. Parallèlement, il y avait la grande étoile bienveillante du clan - autrement dit le chef - qui était sans doute affalé sur son doux tapis de mousse fraiche et fin fond de sa petite grotte personnelle.

Tout ça pour dire, que j'avais eu le choix d'entrer dans ce clan, mais je me demandais clairement ce que je foutais là. J'aurais été bien mieux seul dans la forêt, dans le calme et la sérénité, à chasser sans me dire que les autres ne font pas ça pour eux comme moi. Alors j'attendais. J'attendais patiemment le jour où je serais libre. Le merveilleux jour ou je pourrais enfin quitter ce lieu qui me donne mal à la tête. J'attends le jour où je pourrais enfin gambader librement à travers les terres. Le jour où je retrouverai la mémoire de ma tendre enfance, quand je n'étais qu'un innocent petit chaton qui ne comprend rien à la vie et qui ce se pose pas sans cesse des questions sans réponses.

[J'ai gagné le concours du post le plus court ! *crève*]

Il faisait beau soleil. Et Etoile Sauvage se demandait pourquoi ce chat nommé Démon était affalé en plein milieu du camp, à l'ombre d'un arbre, au lieu d'aider à la chasse ou aux patrouilles. Le caractère du matou commençait à sérieusement exaspérer le chef tigré. Il ne faisait quasiment rien de ses journées, à part vaguer dans la forêt. C'est pourquoi le leader se dirigea vers lui d'un pas décidé, et d'une voix douce, lui dit :

- Tu sais, Démon, si tu ne te sens pas à l'aise ici, tu peux retourner vivre en solitaire.

Il attendit patiemment la réponse du matou gris cendré en s'asseyant, la queue enroulée autour des pattes.

Enfin l’Étoile se décida à sortir de son trou. A son regard, je compris que je devais l’énerver à passé mes longues journées à ne rien faire. Je devais tout de même avouer que mon comportement n'était pas propice à la vie dans le clan. Le dominant s'approcha finalement de moi, et prononça quelques mois d'une voix tout de même douce. Mon visage s’égailla d'un coup, mes yeux pétillèrent de bonheur. Cependant, mon humour noir prit le dessus, encore une fois.

« Eh ! Si je te fais ch*er tu le dis, hein ! répliquai-je d'un ton des plus sérieux. Je rigole ! Je donnerai tout pour vivre seul. Seulement là, je serais le plus heureux des matous. »

Une moral sur les clans failli sortir de ma bouche, mais je me retins. Déjà que je n'étais pas réellement apprécié, j'évitais de m'entasser de plus. Je restais allongé, attendant la réponse qu’Étoile Sauvage allait miauler. J'étais impatient de retrouver mon amour : la liberté intégrale. Mais ça, je ne voulais pas le montrer. Je voulais rester un chat patient, calme et serein aux yeux des autres. J'enroulai ma queue autour de moi, tout en fixant le chef.



[MDR, tu veux une médaille ? x) ]

Les prunelles bleues du matou gris cendré commencèrent à pétiller de bonheur, et le chef des Golden put ressentir la joie que le félin éprouvait à ce moment là. Il devait vraiment tenir à sa vie de solitaire. Le grand chat tigré ne comprenait pas vraiment sa façon de voir les choses, lui qui était né au clan, vivait au clan, dirigeait un clan. Toutes ces responsabilités sur les épaules. Le fait de penser que Démon allait relâcher toute cette pression sur ses robustes épaules pour aller se la couler douce en solitaire lui donnait des frissons. Bien évidemment, après tout c'était son choix. Étoile Sauvage se rengorgea lorsqu'il entendit la première phrase d'humour noire du félin.

« Eh ! Si je te fais ch*er tu le dis, hein ! Je rigole ! Je donnerai tout pour vivre seul. Seulement là, je serais le plus heureux des matous. »

Étoile Sauvage sourit d'un coin de la bouche en observant le félin s'asseoir et enrouler sa queue autour de ses pattes. Il se retenait, tentait de rester sérieux et discipliné face au reste du camp et à son "chef", mais ce dernier avait bien remarqué qu'il ne pensait qu'a une chose, déguerpir et prendre la poudre d'escampette dans les vastes territoires libres. Finalement, le chef Golden plongea ses iris azurs dans les prunelles glaciales du matou, avant de lui répondre d'une voix plutôt enjouée.

« Eh bien, je ne te retiens plus. Je ne veux pas te forcer et te rendre malheureux en t'obligeant à rester au camp. La voix est libre, tu as mon accord. Déguerpis (: », termina-t-il sur une pointe d'humour en pointant l'entrée du bout du nez.

Le temps d'un instant, j'eus peur que le matou en face de moi prit mal mon humour noir, mais finalement non. Tant mieux ! Mon sourire, déjà éclatant brillait de plus belle quand il m'annonça que je pouvais à présent quitter le clan dont je me sentais prisonnier.

« C'est vrai ? Oh merci ! »

Je me levai, regardai une dernière fois le camp et me dirigeai vers la sortie du camp. Je m'arrêtai devant les grandes fougères qui cochaient l'entré et dis par dessus le bruit du camp à l'intention du chef :

« Si tu as besoin d'un coup de main pour quoi que se soit, je serai toujours là pour le clan. Je dois quand même remercier tout le monde de m'avoir accueillis pendant ces quelques jours ! »

Je pris une grande bouffé d'air puis m'enfuis du camp en courant, j'étais enfin libre, LIBRE !