Fiche d'identité d'
Etoile de Saphir

Nom : Etoile de Saphir Clan : Platine Âge : 38 lunes Sexe : Femelle Rang : Chef

Ton physique et ton caractère sont gravés dans la pierre.

C’était une fine silhouette élancé, fuselé, taillé pour la vitesse, se découpant sur la lueur de l’aube. Dans le clair sombre qui précédait le lever du jour, elle avait semblé venir d’un autre monde. Sa fourrure brillait alors de milles feux, son regard bleu océan, qui se givrait si rapidement, étincelant, sondait la moindre parcelle de votre être. On aurait dit une guerrière céleste. Maintenant, sa farouche détermination de vivante reprenait ses droits, et la nuit calme où la réflexion trônait avait cédé place à l’action. La vie est une succession d’événement, ni bon ni mauvais. Il y a la nuit, et le jour. Pas de bonheur, pas de malheur, la vie est ce qu’elle est, elle mérite d’être vécue, un abrégé sur la manière de penser de la chatte aux longs crocs, aux belles griffes et au soyeux poil mi-long. Elle était taillé pour le combat, mais cela ne se voyait pas, a cause de la longueur de ses poils qui cachaient en grande partie ses puissants muscles taillés au feu des batailles, des entraînements, des combats, de sa vie sauvage. Donc, on la prend souvent pour une proie facile, en la sous-estimant, et se jetant sur elle. Après, bien sûr, quand on se rendait compte qu’on aurait plus de mal à la vaincre qu’à la rattraper si elle filait, ben c’était quand on avait le museau de la poussière. Et que notre vie ne tenait qu’à un fil. Un fil de soie d’araignée. Cette chatte, d’un naturelle pourtant joviale, avait changé du tout au tout après sa nomination de chef de clan. Elle n’avait jamais non plus eut peur d’avoir du sang sur les mains ; mais pas au point de pouvoir tuer de sang-froid sans éprouver de remords. Maintenant si. Quand elle était Etoile de Saphir, elle était le chef du Clan Platine, impitoyable, efficace, et surtout d’un dangereux terre à terre, qui vit pour son Clan, prêt à toutes les éventualités. Un chef qui pouvait faire exécuter ou exécuter elle-même n’importe quel chat, sans culpabiliser. Vous me direz, oké, c’est très bien, mais et alors ? Et bien justement. Derrière cette froide barrière, on a oublié la guerrière, l’apprentie, et le chaton qu’elle avait été. Ce n’était plus qu’un chef, aux yeux des autres. Rares se rappelaient de ce qu’elle avait été, et elle avait développé une certaine tendance à se refermer sur elle-même. C’est pourquoi la partie d’elle, son vrai moi, n’est plus tout à fait d’actualité, ou du moins pas en public. Car, en vérité, la belle chatte, pas si vielle que ça, avait un sourire ravageur qu’elle n’avait jamais dissimulé autrefois. Elle était rieuse, malicieuse. Son humour n’était pas cruel ; juste un peu vache, oui, il faut l’avouer. Tous fulminaient, tous l’adoraient. Ho, bien sûr, elle avait des ennemis, et n’avait jamais trop su pourquoi il détestait sa terrible franchise. Parce que sous ses airs de bouffons, et qui la connaissait s’en doutait, c’était un véritable génie. Un peu arrogant sur les bords, parce que toujours l’on le lui avait répéter. Mais pas que des bonnes choses, des critiques blessantes, des remarques désobligeantes tout autant que des louanges avait nourris son enfance. De ce fait, elle avait acquis très tôt une formidable maturité et une grande résistance aux tromperies de la vie. Fermons cette petite parenthèse historique, et revenons sur son génie précisément. Oui donc. Elle avait très tôt acquis à dominer ses émotions, sans pour autant les camoufler totalement, parce que c’était aussi une bonne actrice, et génie plus bonne actrice, c’est rare et c’est aussi explosif. Donc forcément, donner sa vie à son Clan, exceller en tout et être aimer par tous ou presque, c’est bien pour devenir lieutenant, puis chef, rapidement, à cause de la maladie mystérieuse qui l’avait tué, et qui décimait encore leur Clan.

« Il y a dans le cœur d'une femme qui commence à aimer un immense besoin de souffrir. »

L'histoire c'est notre espoir

Elle continua à griffer la roche, dans de vains coups de pattes qui ne changeaient rien ou presque à sa misérable situation. Les gémissements plaintifs qui s’élevaient au début de son siège s’étaient tus ; ils lui brûlaient trop la gorge pour qu’elle continue à les émettre. Elle ferma les yeux, continuant sa lutte désespérée pour la vie, le compte à rebours d’une mort sadique, qui allongeait ses dernières instants. Avant qu’elle ne s’écrase des centaines de mètres plus bas. Où les rapaces se nourriraient de son petit corps de chaton désarticulés et sans vie. Ou pas ? Espoir ? Courage ? Amour ? Famille ? Quelque chose comme ça. Une litanie tout aussi lente que sa fin, qui faisait résonner un battement dans sa poitrine, un battement régulier, engourdis, mais porteur de vie, et tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Porteur de vie, et d’espoir. Bravement donc, elle retardait son heure, pendu à une falaise, sans plus faire un mouvement, à part réaffirmer sa prise sur la roche de temps en temps. Une roche lisse et pourtant inégale, où elle glissait sans fin. De plus en plus, la peur la pénétrait, de plus en plus, le froid l’engourdissait, et peu à peu la quittait l’envie de vivre, les souvenirs. Elle ne se souvenait plus d’avant, ignorait qu’il existerait un jour un après, et flottais dans un maintenant trop précoce quand le salut la frôla. L’agrippa. La sauva. Elle arriva donc chez les Copper. Comme ça, un beau matin, le chef la balança au milieu du campement, et de sa voix de basse, le Tyran Etoile d’Océan annonça : on la garde le temps qu’elle soit assez forte pour voyager puis on la dégage chez les Platine. En gros. Elle à des souvenirs vifs de son vécu chatonne chez eux, sous la tyrannie de leur chef. Elle l’aimait beaucoup, et il lui portait une attention particulière, bien que camouflée. Elle pense souvent à ce chat, encore aujourd’hui, qui malgré son titre de tyran, l’a sauvé de la mort. Elle ne se souvient pas avant le vide, elle avait oublié. Alors débarqué autours de 4 lunes dans son ancienne famille…on se sent de trop, seul. Son père ainsi qu’elle y pense, Etoile d’Océan si justement, c’est lui qu’elle voulait prés d’elle pour lui raconter des histoires, la choyer. Mais non. C’était déjà bien. Elle s’est liée avec un chaton qui lui ressemble beaucoup ; aujourd’hui d’ailleurs, il se nomme Eclipse Solitaire. Donc voilà. Sa famille l’avait fait grandir dans un cocon, pour compenser leur absence, contrairement à Etoile d’Océan qui l’avait toujours laissé se débrouiller. Son indépendance lui manquait, sa liberté. Entraver par des chaînes d’amours, elle ne pouvait que culpabiliser de me pas assez aimer sa famille. Sans pouvoir réagir. Par la suite, tout s’est enchaîné. Apprentissage, nomination de guerrier, mort de son frère, de sa sœur et de son père lors d’une légère bataille avec les Copper – elle ne leur en a pas voulu, c’est fou non ? – et sa mère qui pourrissait dans la tanière des Anciens. Puis sa nomination de lieutenant, puis de chef. Une vie brève et malmenée, mais assez heureuse tout de même.

Et derrière l'écran?

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